Ceci était ma dernière revue pour MDPI Remote Sensing, et voici pourquoi

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Récemment, j’ai accepté de relire le papier suivant, qui est maintenant publié en ligne :

https://www.mdpi.com/2072-4292/15/7/1827

Ce papier avait trois relecteurs. J’ai choisi de faire une relecture signée et publique, et le rapport du premier tour de revue est accessible ici. Comme vous pouvez le voir, j’avais beaucoup à dire sur ce papier, qui à mon avis demandait au moins une révision majeure. Les deux autres revues, également accessibles en ligne étaient plutôt légères, signalant uniquement quelques fautes et faisant des commentaires généraux.

A ce premier tour, les auteurs ont répondu très rapidement avec un document de 6 pages expliquant pourquoi ils ne feraient pas la plupart des modifications que j’avais demandées. Peu de changements ont en revanche été apportés à la seconde version du manuscrit.

C’était une semaine assez chargée pour moi, j’ai donc raté la période de 3 jours allouée pour accepter de relire la seconde version du manuscrit. Quand j’ai réalisé ça, j’ai envoyé un message à l’éditeur en demandant un délai supplémentaire, en soulignant que les auteurs n’avaient pas pris complètement mes commentaires de la première relecture. Ce n’était de loin pas la révision majeure que j’avais demandée. Ce message est resté sans réponse.

J’ai reçu aujourd’hui un message enjoué m’indiquant que le papier avait été accepté et publié.

Ceci était ma dernière revue pour MDPI Remote Sensing, et voici pourquoi :

  • Quand j’accepte de relire un papier, j’essaie de le faire bien et j’y passe du temps. Dans le cas présent ce temps est complètement gaspillé et je me retrouve à cautionner publiquement une publication contre ma volonté.
  • Accepter pour publication un papier avec deux revues positives très légères et une revue négative détaillée, sans même attendre le retour du relecteur ayant un avis négatif, est probablement bon pour les auteurs et pour le business, mais c’est mauvais pour la science en général.

 

 

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