Joyeux 2022 !
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Comme le montre l’image ci-dessus, on peut trouver de la chaleur en hiver, et la beauté peut naître du brouillard. Et en matière de brouillard, cet hiver 2022 semble être un grand millésime. J’ai pris cette photo au coucher du soleil le 31 décembre, à Hendaye, dans le sud-ouest de la France, au Pays Basque.

J’étais très optimiste au début de l’année dernière, mais il s’avère que ce début d’année 2022 s’annonce à nouveau morose. Nous espérons sincèrement que le Covid19 ne vous a pas trop affectés en 2021, et que cette nouvelle vague ne nous causera pas plus de soucis que l’obligation de travailler à domicile, une fois de plus, pour quelques semaines seulement.
Un petit retour sur 2021
L’année 2021 n’a pas été entièrement mauvaise au CESBIO. Même si nous n’avons pas pu tenir toutes les fêtes que nous avions prévues en début d’année, nous avons eu la chance de pouvoir fêter le premier anniversaire des 25 ans du CESBIO, ainsi que le départ en retraite de Gérard Dedieu.
Sous l’impulsion du Space Climate Observatory, nous avons pu faire progresser de nombreuses applications pré-opérationnelles basées sur les observations spatiales, sans abandonner nos recherches plus fondamentales et la définition de nouvelles missions.
Sur le terrain, nos deux sites du Sud Ouest de la France, (Lamasquère et Auradé) ont été labellisés ICOS, et nous avons mis en service notre station de mesure de réflectances ROSAS. Nous avons également participé à l’énorme campagne Liaise en Espagne, et commencé à préparer les mesures CAL/VAL nécessaires pour TRISHNA.
En 2021 également, notre directeur, Mehrez Zribi, s’est montré suffisamment persuasif auprès de nos tutelles pour ouvrir quelques postes permanents au sein du laboratoire :
- Karin Dassas, qui s’occupait jusqu’ici, à l’institut d’Astrophysique d’Orsay, du logiciel embarqué de l’instrument MAJIS sur la mission Juice qui va bientôt partir vers Jupiter, a rejoint l’équipe radar et GNSS du CESBIO.
- Alexandre Bouvet, de l’équipe Globeo, a été embauché au CESBIO, en tant qu’ingénieur de recherche pour utiliser les données de télédétection radar pour surveiller la déforestation et la croissance des plantes, et pour accroître la collaboration scientifique avec l’Asie du Sud-Est.
- Ludovic Arnaud, qui travaillait déjà au CESBIO en CDD, nous a rejoint en tant qu’ingénieur de recherche pour estimer les flux de carbone dans le sol à partir de données optiques.
- Rémi Fieuzal nous a aussi rejoint au CESBIO. Il travaille sur l’intégration de données radar et optiques dans des modèles de croissance de la végétation.

François Cabot a quitté le CESBIO fin 2021, pour participer à la grande aventure des lanceurs européens en Guyane française. François était un élément essentiel de l’équipe SMOS, au sein de laquelle il était en charge des traitements de niveau 1 et de l’étalonnage de l’instrument. Si les produits SMOS ont permis la publication de tant d’articles et de produits utiles, c’est aussi grâce à l’excellent travail de François. Il était également le PI d’une mission nanosat, ULID, qui avait pour but de tester les technologies nécessaires à une future mission SMOS améliorée sur laquelle les antennes seraient placées sur différents satellites. Cette mission s’est malheureusement arrêtée, et ce n’est pas étranger au départ de François. Mais François était surtout le spécialiste des fameux BBQ du CESBIO, et on se demande bien qui maintenant va chanter « où sont passés les tuyaux ? » tard le soir. A Kourou, François sera chargé d’éviter que des débris de fusée ne vous tombent sur la tête en cas d’échec lors d’un lancement. Avec lui, vous pourrez sortir de chez vous sans vérifier le planning des lancements de l’ESA.
Et pour 2022 ?
Nous comptions sur le lancement de Biomass en 2022, mais celui-ci a été reporté à fin 2023, ce qui nous laissera un peu plus de temps pour préparer les méthodes de traitemeent. En 2022, VENµS commencera à acquerir des données tous kles jours sur une cinquantaine de sites. La période VM5 commencera dans quelques semaines, et nous en sommes aux dernières optimisations de la programmation pour obtenir le plus de sites possible. Dans quelques jours, nous aurons aussi un changement important du format des données Sentinel-2.
Bien entendu, nous poursuivrons nos travaux de définition de nouvelles missions (SMOS-HR, Sentinel-HR, Sentinel2-NG), les activités de préparation de l’arrivée des missions décidées(Biomass, Trishna), ou les traitements des missions en exploitation (les Sentinel, SMOS, VENµS…), et pour tout celà, les acquitions de données in situ et les activités de modélisation vont se poursuivre.
Dans notre environnement immédiat, le CNES vient de se réorganiser. Les chercheurs CNES du CESBIO sont maintenant rattachés à une immense direction technique, et au sein de cette direction, à une nouvelle sous-direction focalisée sur les traitements de données, le « campus de la donnée », pilotée par Simon Baillarin, un ancien du CESBIO. Nous étions jusqu’ici rattachés à une sous direction focalisées sur l’instrumentation et la qualité des images, et pilotée par Philippe Kubik, que nous remercions pour son support indéfectible. Cette réorganisation est donc un changement d’orientation important pour le CESBIO qui s’appuie sur les deux pilliers, les instruments d’observation d’une part et les traitements d’autre part. Nous sommes maintenant un peu plus près des seconds, mais nous devrons maintenir le lien avec les premiers. Il nous sera un peu plus facile de faire passer nos méthodes de traitement en exploitation au CNES, mois nous devrons nous montrer plus convainquants pour défendre les missions que nous proposons, et pour obtenir de l’aide de nos collègues instrumentistes.
